Le déploiement de la 5G se poursuit partout en France, et l’Anses (l’Agence nationale de sécurité sanitaire) vient de rendre son avis ce mardi 20 avril.
Au vu des données actuellement disponibles, l’Agence estime que la 5G ne présente “pas de risques nouveaux pour la santé”. Elle souhaite tout de même qu’à l’avenir, des études soient réalisées avant le déploiement de nouvelles technologies.
“L’Agence considère comme peu probable que le déploiement de la 5G dans la bande de fréquences autour de 3,5 GHz constitue à l’heure actuelle de nouveaux risques pour la santé.”
Anses, 20 avril 2021
Il faut dire que la cinquième génération du mobile fait l’objet de nombreuses polémiques depuis plusieurs mois déjà, alors que le déploiement a commencé fin 2020. Certaines collectivités souhaitaient des moratoires en attendant l’avis de l’Anses, qui avait été saisie par le gouvernement début 2019.
Et l’Agence de sécurité nationale vient à présent de rendre son avis tant attendu. Elle explique s’être appuyée sur des travaux menés sur les fréquences utilisées pour les précédentes générations de téléphonie, c’est-à-dire les fréquences 700 MHz à 2,1 GHz. Celles-ci servent aussi pour la 5G et d’après l’Anses, il est “peu probable, à ce stade, que le déploiement de la 5G dans la bande de fréquence autour de 3,5 GHz constitue un nouveau risque pour la santé”.
Il faut poursuivre les recherches pour la bande des 26 GHz
L’Anses estime qu’à l’heure actuelle, pour ce qui est de la bande des 26 GHz (également utilisée pour la 5G mais pas encore attribuée en France), “les données ne sont pas suffisantes pour conclure à l’existence ou non d’effets sanitaires”. C’est pourquoi l’Agence encourage à poursuivre les recherches sur l’exposition aux fréquences d’ondes, et leurs éventuelles conséquences sanitaires.
“Les connaissances sur les liens entre expositions et effets sanitaires devant être renforcées, l’Anses souligne la nécessité de poursuivre les recherches et de suivre en particulier l’évolution de l’exposition des populations à mesure de l’évolution du parc d’antennes et de l’augmentation de l’utilisation des réseaux.”
Anses, 20 avril 2021
L’Agence de sécurité sanitaire a par ailleurs décidé de mettre son avis et le rapport de ses experts en consultation publique pendant six semaines, afin de “recueillir des commentaires éventuels de la communauté scientifique et des parties prenantes intéressées”. La consultation publique est lancée dès aujourd’hui.