La firme de Cupertino s’est vue infligée aujourd’hui une deuxième amende suite à une plainte déposée en 2012.
Suite à cette plainte, l’Autorité de la concurrence française a saisi la marque californienne pour « abus de position dominante » et « concurrence déloyale ». Une conférence de presse sera organisée ce lundi 16 mars à 10h, durant laquelle le montant de l’amende sera révélé.
Abus de position dominante et concurrence déloyale pour Apple
La plainte a été déposée par eBizcuss, le premier revendeur français de produits Apple, il y a déjà 8 ans. Le revendeur accuse la marque à la pomme d’avoir mené des pratiques anti-concurrentielles dans le cadre de son réseau de vente de distribution en France.
Le revendeur possédait 15 points de vente en France dans les années 90. Mais il a connu une chute de ses ventes et de ses revenus à partir de 2001, lorsque les premiers Apple Store faisaient leur apparition en France.
eBizcuss aura tenu jusqu’en juin 2012, date à laquelle l’entreprise a fait faillite et a dû fermer. C’est depuis ce jour que le revendeur a déposé plainte contre le géant californien pour dénoncer ses pratiques concurrentielles déloyales.
Lors de l’enquête ouverte par l’Autorité de la concurrence, le revendeur français a déclaré qu’Apple menait diverses pratiques peu équitables face à ses propres boutiques, les Apple Store.
En effet, tous les revendeurs de produits Apple avaient interdiction de se fournir chez trois grossistes : Virgin Mobile, Ingram et Tech data. De plus, eBizcuss rapporte que le fabricant d’iPhone négociait des tarifs très avantageux avec ses fournisseurs pour ses Apple Store, au détriment des revendeurs officiels.
La deuxième amende en 2020 pour Apple
L’enquête ouverte par l’Autorité de la concurrence fait donc suite à la plainte déposée en 2012 et prévoit d’infliger une nouvelle amende à Apple. Le montant sera révélé ce lundi lors d’une conférence de presse.
Il s’agira de la deuxième amende pour Apple, seulement un mois après avoir reçu sa première amende de l’année 2020 de la somme de 25 millions d’euros pour « pratique commerciale trompeuse par omission » — suite au bridage de certains iPhone à l’insu des utilisateurs. Cette amende avait été infligée par la direction générale des fraudes (DGCCRF).