Google franchit une nouvelle étape dans sa stratégie de support logiciel à long terme pour Android. Après avoir annoncé 7 ans de mises à jour pour ses Pixel 8 en 2023, l’entreprise déploie maintenant un programme baptisé “Longevity GRF” visant à permettre à tous les constructeurs d’offrir la même durée de support.
Un programme technique pour simplifier la complexité
Le programme “Longevity GRF” est une évolution du “Google Requirements Freeze” (GRF) lancé en 2020. Il permet aux fabricants de processeurs comme Qualcomm et MediaTek de réutiliser leur logiciel “vendor” initial pendant sept versions successives d’Android, contre trois auparavant. Concrètement, un smartphone lancé sous Android 15 pourrait théoriquement recevoir des mises à jour jusqu’à Android 22.
Des contraintes techniques subsistent
Cette extension n’est pas sans compromis. Les constructeurs devront obligatoirement mettre à jour le noyau Linux de leurs appareils après trois ans pour continuer à recevoir la certification Google. De plus, certaines nouvelles fonctionnalités Android pourraient ne pas être supportées sur les anciens appareils si elles nécessitent des mises à jour du logiciel “vendor” gelé.
Le Snapdragon 8 Elite ouvre la voie
Le nouveau processeur haut de gamme de Qualcomm, le Snapdragon 8 Elite, est le premier à bénéficier de ce programme. Cette puce équipera probablement les prochains smartphones premium de nombreux constructeurs, ouvrant la voie à une généralisation des 7 ans de support.
Un alignement progressif de l’industrie
Samsung a déjà emboîté le pas à Google en promettant 7 ans de mises à jour pour sa série Galaxy S24 et ses futurs smartphones pliables. Avec le programme “Longevity GRF”, Google espère voir d’autres constructeurs suivre ce mouvement, transformant progressivement ce qui était une exception en nouvelle norme de l’industrie.
Cette initiative de Google marque un tournant majeur dans l’écosystème Android. Si elle se concrétise largement, elle pourrait significativement augmenter la durée de vie des smartphones Android et réduire leur impact environnemental. Reste à voir combien de constructeurs saisiront cette opportunité technique pour s’aligner sur cette nouvelle politique de support étendu.