Après la 5G… vient la 6G ! Les opérateurs ont déjà quasiment tous lancé leurs premiers forfaits mobile compatibles 5G dans l’Hexagone, mais l’Europe est maintenant en train de plancher sur la 6G, avec Nokia et Ericsson sur le devant de la scène.
Une initiative européenne du nom de Hexa-X va très prochainement voir le jour. Elle rassemble plusieurs acteurs européens pour travailler sur la génération suivante de la téléphonie mobile, qui succédera à la toute nouvelle 5G. Cette dernière connaît tout juste son début de déploiement dans le monde et notamment en France.
Pour le moment, les usages de la 6G sont très incertains, et il reste bien entendu difficile d’anticiper ce que permettra cette nouvelle technologie. Dans tous les cas, la 6G n’aura aucune réalité commerciale avant dix ans, comme le souligne Numerama. Et son déploiement lui aussi prendra le même temps. A titre de comparaison, les premiers réseaux 4G en France ont ouvert en 2013, et la fin du déploiement n’arrivera pas avant l’année 2022. Ce sera à peu près la même chose avec les réseaux 5G.
Mais la recherche européenne ne veut pas prendre de retard sur ce futur réseau par rapport à d’autres pays comme la Chine qui a lancé un satellite expérimental 6G le mois dernier, ou encore la Corée du Sud avec Samsung qui est déjà en train de plancher sur le sujet et imagine une commercialisation entre 2028 et 2030.
Le projet européen Hexa-X sera lancé en janvier 2021
“La vision d’Hexa-X est de connecter les mondes humain, physique et numérique avec un tissu de facilitateurs clés 6G”.
Hexa-X
Parmi les acteurs de l’initiative Hexa-X, on trouve d’abord le géant finlandais Nokia qui coordonne le projet, tandis que le suédois Ericsson est en charge de la responsabilité technique. Ce sont d’ailleurs les seuls équipementiers européens. Les deux entreprises scandinaves devront un jour s’occuper de la conception et de la production du matériel 6G.
Ensuite différents industriels sont de la partie : le français Atos, l’allemand Siemens, et un américain tout de même, Intel. Trois opérateurs figurent également parmi les acteurs, avec le français Orange, l’espagnol Telefónica et l’italien TIM. Enfin on trouve d’autres noms, comme le CEA (Commissariat à l’énergie atomique et aux énergies alternatives) ou encore des universités et instituts de recherche.
La Commission européenne soutient le projet Hexa-X, qui profite des financements de l’UE dans le cadre du plan Horizon 2020 lancé il y a 6 ans. L’initiative commencera à travailler sur le réseau de sixième génération le 1er janvier 2021. Et qui sait, ce projet pourra peut-être rendre l’Europe pionnière sur la 6G, à la différence de la 5G. C’est en tout cas l’objectif d’Hexa-X…