La 5G est en plein déploiement en France, mais les inquiétudes sur la nouvelle technologie de télécommunications persistent chez de nombreuses personnes.
Durant le mois de décembre 2020, un rapport sur la sécurité de la 5G a été publié par Positive Technologies, et il ne semble pas rassurer les individus se souciant de la sécurité du réseau de cinquième génération. L’entreprise spécialisée dans la cybersécurité a élaboré plusieurs tests qui ont révélé que les données transmises ou la géolocalisation peuvent être obtenues par des hackers.
Une 5G pas si fiable que l’on croirait ?
La 5G vient juste de faire son entrée dans l’Hexagone. Les 4 opérateurs principaux ont tous ouvert leur réseau dans plusieurs communes et proposent des forfaits compatibles à la nouvelle technologie de télécommunications. Mais pour l’heure, la couverture et le nombre de smartphones compatibles 5G restent assez restreints. La tendance va évoluer dans les prochains mois et tout au long de l’année 2021, les opérateurs ayant prévu de massivement rendre une grande partie de la population française éligible au réseau de cinquième génération.
-> 5G : les forfaits mobile proposés par les opérateurs en France
Néanmoins, la nouvelle norme de télécommunications ne se montrerait pas plus sécurisée que la 4G selon Positive Technologies. Si les gains de débits sont présents sur les bandes de très hautes fréquences (3,5 GHz), la sécurité ne semblerait pas être améliorée par rapport à la 4G en ce qui concerne la navigation sur internet ou même l’envoi de fichiers.
Pour établir son diagnostic, la société londonienne a étudié de près le fonctionnement et les possibles failles du réseau de cinquième génération au Royaume-Uni. Et son rapport final se montre plutôt alarmant à ce sujet.
Une interface à l’origine de potentielles failles de sécurité
Un réseau entièrement sécurisé doit intégrer des équipements adaptés, pour éviter toute tentative de hacking ou de vol de données. Un réseau n’intégrant pas ces éléments se retrouve ainsi fortement vulnérable, quelque soit l’opérateur. Positive Technologies recommande d’ailleurs aux opérateurs d’anticiper les futures attaques qui pourraient subvenir lorsque le réseau 5G sera mature. La solution optimale serait de monopoliser une équipe de surveillance permanente.
La vulnérabilité du réseau 5G reposerait sur l’interface SMF (Session Management Fonction), selon l’entreprise de cybersécurité. En effet, elle avance que les hackers pourraient exploiter le “Packet Forwarding Control Protocole” pour effectuer des attaques. Le problème est que c’est grâce à cet outil que la SMF fonctionne.
Dans ses tests, Positive Technologies s’est rendu compte qu’une fois que les hackers avaient réussi à s’introduire dans le PFCP, ils avaient la possibilité de couper l’accès à internet d’un utilisateur, et même modifier la Network Repositery Fonction, un élément clé de l’architecture 5G qui concerne l’envoi d’informations personnelles. L’accès à la NPF permet alors aux hackers de voler des données personnelles sensibles. La société londonienne poursuit en indiquant des failles de sécurité concernant l’authentification de l’utilisateur.
Il resterait alors de nombreux progrès à faire autour de la 5G, pour garantir sa sécurité et sa fiabilité.