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iOS : Apple ne vous empêchera plus de désinstaller ses apps par défaut

La justice américaine veut empêcher Apple de bloquer la désinstallation de ses applications par défaut sur iPhone. Une pratique jugée anticoncurrentielle par les députés à l’origine de la décision.

Les constructeurs de smartphones proposent des applications installées par défaut sur leurs appareils. Chez certains, elles se montrent assez nombreuses et ne sont pas forcément utilisées par les utilisateurs.

C’est le cas d’Apple, qui en propose près d’une vingtaine sur ses iPhone (Mail, Plans, Météo, Bourse, Safari, etc.). S’il est possible de les supprimer depuis iOS 14, il est toujours difficile de s’en débarrasser complètement. C’est justement ce qui pose problème à la justice américaine, qui a lancé un projet de loi visant à interdire cette pratique.

Un projet de loi pour interdire Apple de bloquer la désinstallation de ses apps par défaut

Ce projet de loi, sous la gouverne du député démocrate David Cicilline, avance que ce genre de pratique relève d’un principe anticoncurrentiel.

« Vous ne pouvez pas empêcher les gens d’utiliser d’autres services identiques. Vous ne pouvez pas exclure d’autres personnes pour qu’il ne vous reste que celle-là. »

David Cicilline, député démocrate

En d’autres termes, le projet de loi veut autoriser les détenteurs d’iPhone à pouvoir supprimer n’importe quelle application de leur appareil, y compris celles d’Apple. Mais cela concerne aussi les constructeurs Android qui proposent également des apps par défaut.

Le but est de permettre la concurrence sur les applications mobiles, afin que les utilisateurs puissent, s’ils le souhaitent, utiliser des applications tierces similaires aux apps des constructeurs installées par défaut. Toutefois, le projet de loi n’empêchera pas Apple et les autres constructeurs d’installer par défaut leurs applications sur un appareil neuf.

Une pratique jugée anticoncurrentielle

Selon le député démocrate, la pratique menée par Apple, mais aussi Google et Amazon pour ne citer qu’eux, est bien de l’anti-concurrence. Le député rappelle qu’Amazon, à travers son service d’abonnement Amazon Prime, désavantage les vendeurs n’ayant pas souscrit au programme. Ces derniers ne peuvent alors pas livrer aussi rapidement que ceux y ayant adhéré.

Le fait de mettre en avant ses propres applications permet à ces entreprises d’assurer leur position dominante, chose qui ne passe pas chez les autorités américaines. David Cicilline explique qu’il « sera tout aussi facile de télécharger les cinq autres applications que celle d’Apple, pour qu’ils n’utilisent pas leur domination du marché pour favoriser leurs propres produits et services ». Si Apple estime ne pas abuser de sa position dominante, le fait d’imposer son écosystème à ses utilisateurs est bien un signe d’anti-concurrence, selon les acteurs du projet de loi.

Le projet de loi, comme l’indique Bloomberg, comprend en réalité plusieurs lois. Ces dernières visent à limiter les contraintes imposées par les constructeurs aux utilisateurs de leurs appareils. De plus, les députés veulent mettre en place un cadre pour empêcher les constructeurs de configurer des paramètres visant à pousser les utilisateurs à exploiter leurs services.

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