La marque à la pomme a levé le voile sur de nombreux produits lors de sa conférence en ligne ce mardi 20 avril. L’Apple Event était l’occasion de présenter ses nouveautés parmi lesquelles l’Apple Card Family, Podcasts+, l’iMac M1 et l’iPad Pro M1 5G, mais aussi les AirTags.
Les AirTags sont des trackers d’objets, qui permettent de retrouver ses effets personnels (clés, sac, porte-feuille…) grâce à l’application “Localiser” disponible sur les appareils Apple.
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Lorsqu’une personne perd un objet équipé d’un AirTag, elle doit simplement se rendre dans l’onglet “Objets” dans son application “Localiser”, et faire sonner la balise qui correspond à son objet égaré. Il est possible également de demander à Siri où se trouve l’objet. Le haut-parleur intégré au tracker fera alors retentir un “bip” pour le retrouver facilement.
Tile qualifie l’AirTag d’Apple de concurrence déloyale
Mais à peine lancés, les AirTags font déjà face à la critique. En effet Tile, entreprise américaine qui commercialise aussi des trackers d’objets, estime que les trackers d’Apple sont de la concurrence déloyale. Tile est une application (Android et iOS) qui fonctionne grâce au Bluetooth, et qui permet de faire sonner sa balise si elle est proche, et de visualiser sur une carte où se trouve l’objet perdu. Rappelons également que Samsung propose aussi ses Galaxy SmartTag depuis le début de l’année.
Tile accuse en fait Apple de mauvaise concurrence avec ses nouveaux AirTags, et l’entreprise prévoit d’en parler devant le Congrès américain qui analyse en ce moment les pratiques d’Apple soupçonnées d’être anticoncurrentielles. Ce sujet est en effet en discussion depuis mercredi, et plusieurs entreprises, notamment Spotify et Match (Tinder), accusent Apple d’abus de position dominante.
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L’App Store est notamment dans leur ligne de mire car rappelons-le, la firme de Cupertino oblige les développeurs d’applications à payer une commission de 30% sur les achats réalisés in-app (15% pour les petits développeurs). Et Tile estime qu’il ne devrait pas payer la commission d’Apple sur son App Store puisque le géant californien est un concurrent direct avec ses AirTags fraîchement dévoilés. La société indique par ailleurs qu’Apple ne lui a pas donné l’autorisation d’utiliser une puce présente sur l’iPhone, nécessaire pour lancer certains de ses trackers.
Tile n’y va pas par quatre chemins
CJ Prober, le PDG de Tile, a d’ailleurs déclaré à la suite de l’Apple Event, rapporte TechCrunch : “Nous nous réjouissons de la concurrence, tant qu’il s’agit d’une concurrence loyale. Malheureusement, étant donné l’historique bien documenté d’Apple dans l’utilisation de sa plateforme pour limiter injustement la concurrence pour ses produits, nous sommes sceptiques. Et compte tenu de nos antécédents avec Apple, nous pensons qu’il est tout à fait approprié que le Congrès examine de plus près les pratiques commerciales d’Apple spécifiques à son entrée dans cette catégorie. Nous saluons d’avoir l’occasion de discuter de ces questions plus en détail devant le Congrès demain.”
Apple, en réponse, a tenu à souligner que son réseau “Localiser” est antérieur à la création de Tile et que Tile peut utiliser “Localiser” s’il le souhaite. La marque à la pomme note également que Tile détient 90% de part de marché et qu’Apple devra vendre beaucoup d’AirTags pour rattraper cette avance, rapporte TechCrunch.
Note : Il sera possible de précommander un AirTag à partir de ce vendredi 23 avril, et le tracker sera disponible à la vente le 30. Un AirTag à l’unité est au tarif de 35 euros tandis que le pack de quatre trackers coûte 119 euros.