La marque chinoise subit les conséquences désastreuses de l’embargo américain depuis mai 2019, et ses résultats s’en ressentent avec une croissance bien moindre qu’auparavant. Huawei se voit également en difficulté pour proposer une expérience utilisateur fluide, en étant dépourvu des services et applications Google. Même si la firme est parvenue à trouver des solutions de remplacement, comme l’AppGallery, les Huawei Mobile Services, et la nouvelle app de navigation Petal Maps, les utilisateurs constatent toujours des légers manques ou problèmes.
Les sanctions américaines empêchent aussi Huawei de s’approvisionner en composants et équipements chez de nombreux constructeurs, tels que TSMC et Samsung. Mais on apprend aujourd’hui par SamMobile qu’il y a du nouveau de ce côté-là, et cette fois-ci c’est plutôt positif pour la marque !
Trump accorde une dérogation à Samsung
Selon des rumeurs recueillies par SamMobile, le constructeur sud-coréen de smartphones aurait obtenu une dérogation de l’administration Trump pour pouvoir vendre certains de ses composants à Huawei. Cela permettra à la firme chinoise de s’approvisionner en puces et en écrans OLED fabriqués par Samsung. Une solution donc pour le fabricant des Mate 40 de sortir un peu de son impasse et de pouvoir proposer de nouveaux smartphones dans un futur proche.
La source avance que Samsung serait l’une des rares sociétés à avoir obtenu une telle dérogation du gouvernement américain. Mais elle semble tout à fait plausible puisque les dalles OLED font partie des composants les moins menaçants en termes de sécurité, comparées aux processeurs et aux caméras.
Une dérogation similaire aurait été accordée à Intel et AMD pour pouvoir fournir des puces et des cartes mémoire destinées aux ordinateurs et serveurs de Huawei.
Mais comme le rapportent nos confrères chez Frandroid, cette rumeur en provenance de Corée du Sud est à prendre avec des pincettes, puisqu’elle émerge dans un contexte de durcissement des sanctions états-uniennes.
Le problème d’approvisionnement en puces reste toujours présent
Si cette annonce représente une bonne nouvelle pour Huawei, ses problèmes ne sont pas tous résolus. Et les plus importants ne rencontrent toujours pas de solution.
La dérogation octroyée à Samsung concernerait les dalles OLED mais aussi les processeurs de smartphones. Ces derniers sont devenus presque impossibles à avoir pour Huawei. La firme ne peut par ailleurs plus collaborer avec le taïwanais TSMC, qui produit ses puces Kirin.
Mais malgré la dérogation de Samsung, le fabricant chinois pourrait avoir du mal à fabriquer en masse ses processeurs pour smartphones. Seule solution envisageable pour lui : se tourner vers l’américain Qualcomm pour ses prochains appareils. L’équipementier attend d’ailleurs qu’une licence dérogatoire lui soit accordée afin de collaborer avec Huawei dans un futur proche.