Huawei ne pourra toujours pas commercer avec des entreprises américaines jusqu’en mai 2021, et donc de leur proposer ses services. C’est ce qu’a décidé de faire le président américain Donald Trump, qui vient d’annoncer cette prolongation des sanctions vis-à-vis du géant chinois mais également d’autres entreprises chinoises.
Cela fait un an que les Etats-Unis ont interdit aux entreprises de télécommunication américaines de se fournir auprès de plusieurs firmes étrangères pour des soupçons d’espionnage.
Huawei toujours privé de licence Android
Selon Reuters, le fabricant de smartphones est désormais privé, pendant une année de plus, de licence Android et des Google Services. Et cela malgré les pressions que Google a exercé sur le gouvernement Trump. Le groupe chinois n’est toujours pas autorisé à intégrer les Google Services dans ses téléphones. A la place des services du géant américain et des restrictions qui lui sont imposées, Huawei a donc misé sur ses propres services, les Huawei Mobile Services.
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Mais il n’y a pas que Huawei qui est touché par ces restrictions décidées par le président des Etats-Unis. Le groupe chinois ZTE est également concerné par ces restrictions jusqu’en mai de l’année prochaine, en 2021. Les deux entreprises sont placées sur l’entity list des entreprises étrangères qui présentent un risque de sécurité nationale : la liste noire du gouvernement de Donald Trump.
Plusieurs sursis accordés à Huawei depuis un an
Demain, le vendredi 15 mai 2020, le cinquième sursis accordé à Huawei arrivera à son terme. Le gouvernement américain a en effet, depuis un an, accordé cinq sursis au total à la firme chinoise et ses partenaires aux Etats-Unis. Ces sursis autorisent les opérateurs ruraux américains à utiliser les équipements réseau du géant chinois.
Washington s’apprêterait, selon Reuters, à annoncer un sixième sursis aux mesures du décret Trump. Car toutes les mesures détaillées dans ce décret n’ont apparemment pas été appliquées dans leur intégralité.
La commission fédérale des communications américaines se serait quant à elle engagée à soutenir les opérateurs qui dépendent des équipements de Huawei. Cette situation quelque peu paradoxale permet à Huawei de continuer à proposer les services Google sur ses smartphones, sortis avant cette interdiction.
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